
Vous êtes arrivés au-delà du réel…
Parfois Marie-Hélène est inquiète… inquiète à propos de quoi, me demanderez-vous ? Inquiète à propos de sa vie en chambre d’hôte ? Non pas exactement, elle est inquiète de ce que je peux écrire de cette vie en chambre… Pas inquiète du rôle qu’elle tient dans l’histoire, ça elle le connaît déjà et elle me fait confiance côté mise en mot. Non… inquiète qu’un jour un client, un ami, un voisin tombe sur ce blog et se reconnaisse ! Inquiète en imaginant que ce qu’il lirait pourrait ne pas lui plaire, au-delà de toute licence littéraire…
Ça serait quand même un truc assez incroyable vous ne trouvez pas ? Moi je ne gère pas de chambres d’hôtes et elle non plus, nous n’habitons pas dans un coin du centre de la France et nous n’avons, de ce fait, jamais eu de client… Toute cette vie est une vie rêvée ; vous savez, le genre de changement de vie auquel on pense toute sa vie sans oser franchir le pas… une sorte de cliché du bonheur. Le truc qu’on sort un jour en sortant énervé d’une réunion particulièrement improductive : « si ça continue je plaque tout et je vais ouvrir des chambres d’hôte dans un coin paumé, au milieu de personne ! ». On aurait tout pareillement pu s’écrier en son for intérieur : « si ça continue je pars élever des chèvres dans le Larzac ! » c’est du même acabit, mais bon vous savez moi, les animaux… Alors plutôt que de réaliser son rêve, on l’imagine, on le fantasme, on le met en scène, on le modèle à coup de mots, on l’écrit au subjonctif… mais comme on omet le subjonctif, ça parait crédible ! Tellement crédible que Marie-Hélène pense qu’un jour un client qui n’existe pas, dans un établissement qui n’existe pas, va finir par se reconnaître ! Le comble du surréalisme ! Une mise en abîme prise à son propre piège… Pour tout vous dire je ne sais même plus si Marie-Hélène existe réellement ou pas avec des trucs pareils !
Et puis de toute façon comme je le dis souvent à Marie-Hélène (enfin je crois ?), s’il y a quelque-part quelque-chose qui ressemble au Domaine de l’Aupenade, avec des gérants qui nous ressemblent et des clients comme les nôtres alors sûrement que toute cette ressemblance n’est que purement fortuite !
j’adore cette vie rêvée 🙂 ha si seulement nous avions le courage de les réaliser 🙂 si notre cerveau voulait bien se taire et laisser la place au cœur, à ses émotions, à ses peurs ….
Qu’elle serait belle cette vie faite de partages et de sourires, de rencontres et d’amitiés qui d’éphémères pourraient devenir durables.
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